Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
La télévision a diffusé des images des premières minutes de la rencontre entre l’émissaire des Nations unies et le président russe, à l’aéroport moscovite de Vnukovo, d’où ce dernier devait s’envoler pour la Corée du Sud.
Dmitri Medvedev a assuré Kofi Annan du soutien de son pays. « Ce pourrait être la dernière chance pour la Syrie d'échapper à une guerre civile longue et meurtrière », a-t-il prévenu.
Le reste de la rencontre s’est déroulé à huis clos. Tout comme, l’entretien qu’a eu un peu plus tôt l’envoyé spécial de l’ONU avec le chef de la diplomatie russe. En fin de journée, le ministère russe des Affaires étrangères a publié un communiqué, dans lequel il souligne la nécessité de mettre fin aux violences venant de toutes les parties et d'ouvrir un large dialogue politique en Syrie.
Serguei Lavrov a profité de la visite de l’émissaire des Nations unies pour répéter la position russe : Moscou s’oppose à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Syrie et souligne le caractère inacceptable d'un soutien à l'une des parties en conflit.
La Russie, qui montre ces derniers jours quelques signes d'impatience face à son allié syrien, continue toutefois d'insister pour que soient mises sur un pied d’égalité les responsabilités du régime de Bachar el-Assad et celle des insurgés qui compteraient dans leur rang des extrémistes.