Chars d'assaut et hélicoptères à l'appui, l'armée de Bachar el-Assad s'efforce de regagner chaque pouce de terrain conquis par la résistance de l'Armée syrienne libre (ASL).
Jour après jour, le même scénario se reproduit du nord au sud du pays, dans les villes d'abord puis les villages alentours où se replient civils et combattants de l'opposition. Samedi le régime a concentré sa force de frappe sur les quartiers de la vieille ville de Homs et sur Qousseir au centre du pays mais aussi dans la région de Hama sur la localité de Qalaat al-Madiq qui résiste depuis des semaines. Au nord-ouest aussi dans la province d'Idleb non loin de la frontière turque, contre Sarakib un autre camp retranché rebelle.
A chaque fois, l'armée gouvernementale assiège les lieux avant de lancer ses chars à l'assaut puis de procéder à un ratissage en règle et de mettre le feu aux habitations. Une politique de la terre brûlée qui rencontre plus ou moins de résistance comme en témoignent les pertes affichées par le régime à l'occasion de funérailles, par exemple, comme celles ce samedi de 18 de ses soldats officiellement tombés à Homs, à Lattaquié, à Idleb et à Deraa. Visiblement, pour Damas, l'heure n'est pas du tout au cessez-le-feu.
Alors que les combats entre déserteurs et soldats s’intensifient, le colonel Riad Assaad, chef de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de militaires dissidents, a annoncé ce samedi, de Turquie où il est désormais réfugié, la création d'un Conseil militaire regroupant ses forces avec celles du général Moustapha Al-Cheikh, l'officier dissident parmi les plus hauts gradés.