Nouveau vendredi de violences en Syrie

En Syrie, les violences se sont poursuivies malgré la déclaration votée au Conseil de sécurité de l'ONU le 21 mars. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, les forces de sécurité ont tiré pour disperser des manifestations dans plusieurs villes du pays. L'Union européenne a élargi son train de sanctions qui vise désormais des proches du président Bachar el-Assad, dont sa mère et sa femme ; des sanctions saluées par les Etats-Unis. Ce vendredi 23 mars encore, les manifestants sont sortis par milliers dans les rues de plusieurs villes malgré la violence de la répression.

Les forces de sécurité auraient bombardé plusieurs villes et tiré dans la foule, faisant plusieurs blessés à Damas et dans sa banlieue. Même scénario à Hama et à Alep. Plusieurs civils ont été tués, ainsi que des soldats, selon l'agence de presse officielle Sana. Des combats opposant soldats et déserteurs ont été signalés dans la province d'Alep au nord du pays, près d'Aazaz, une ville de 75 000 habitants, lieu de transit vers la Turquie.

Kofi Annan en visite ce week-end à Moscou et à Pékin

Ces violences se sont intensifiées alors que l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe, Kofi Annan, s'apprête à se rendre ce week-end à Moscou et à Pékin.

Le Conseil des droits de l'homme a voté ce vendredi 23 mars une résolution condamnant les violences en Syrie et exigeant un accès humanitaire sans entrave. L'instance de l'ONU à Genève a également prolongé le mandat de la Commission d'enquête dirigée par le Brésilien Paulo Sergio Pinheiro, et lui a demandé de « dresser et de tenir à jour un relevé des violations » commises depuis mars 2011.

Cette Commission avait déjà dressé une liste, pour l'instant confidentielle, de hauts responsables politiques et militaires qui pourraient être impliqués dans des « crimes contre l'humanité ». Elle avait estimé dans son dernier rapport que des violations étaient aussi commises par des groupes armés de l'opposition, mais sur une échelle non comparable à celles commises par l'Etat.

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