Assis derrière une table drapée des couleurs de la Syrie, entouré d'une vingtaine de miliciens dépareillés et faiblement armés, un militaire aux cheveux gris et aux épaules ornées des étoiles dorées des officiers décline son identité. « Moi, le colonel Khaled Mohamed al-Hamoud, je suis innocent des crimes commis par l'armée de Bachar el-Assad et j'annonce faire partie de l'Armée syrienne libre », dit-il.
Une main invisible avance devant la caméra une carte et confirme l'identité du haut gradé syrien, qui poursuit : « Nous sommes en train de réorganiser l'Armée syrienne libre pour la souveraineté du pays et la dignité du peuple. Les soldats de l'armée de Bachar sont illégitimes et des traitres. Ils seront notre cible jusqu'à la victoire ou la mort ».
L'unification de l'opposition toujours très laborieuse
La création d'un Conseil militaire der Damas et de sa région, chargé des opérations de l'Armée syrienne libre dans cette zone, a été confirmé par un porte-parole du Conseil de la révolution, qui regroupe des militants pro-démocratie. Cette nouvelle instance est censée représenter « une direction unifiée des déserteurs issus des rangs de l'armée ». Pour l'instant, l'Armée syrienne libre, tout comme l'opposition de la diaspora, a été incapable de s'unifier. Aux moins deux généraux déserteurs revendiquent la direction de l'ASL.