Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ce sont des tirs à la mitrailleuse lourde et au lance-roquette qui ont résonné jusqu'à l'aube dans la capitale.
Les tirs avaient commencé dans la nuit de dimanche en plein Damas pour se concentrer sur le quartier chic de Mazzé. Un quartier d'affaires à portée de canon du palais présidentiel. Un quartier surprotégé où siègent notamment l'état-major militaire du régime mais aussi les services de renseignement de l'armée de l'air tout particulièrement redouté pour leur pratique systématique de la torture.
Le bilan humain de ces affrontements n'est pas encore connu. Mais si l'on en croit les partisans de l'Armée libre syrienne (ALS), c'est un effet diversion que les déserteurs ont recherché en lançant cette attaque nocturne sur la capitale. Ils espéraient contraindre Damas à rappeler en renfort des effectifs déployés ailleurs dans le pays et à relâcher en particulier la pression exercée ces dernières semaines sur la ville d'Alep, la deuxième ville syrienne au nord, non loin de la Turquie où des cohortes de réfugiés continuent d'ailleurs d'affluer.
Après Damas qui a subi samedi un double attentat extrêmement sanglant, Alep a été le théâtre dimanche d'un attentat à la voiture piégée. Les grandes villes sont désormais des enjeux militaires.