Depuis le mois de décembre, plusieurs attentats ont frappé les villes de Damas et d'Alep. Selon les autorités, ils ont été commis par des groupes terroristes financés par l'étranger, une référence directe aux pays comme le Qatar et l'Arabie Saoudite qui ont ouvertement appelé à armer l'opposition. Selon plusieurs analystes, des groupes jihadistes se sont effectivement infiltrés en Syrie depuis l'Irak ou le Liban, et ces attentats pourraient porter leur marque. Certains opposants, eux, pensent qu'il peuvent avoir été orchestrés par le régime lui-même, pour prouver à la communauté internationale et à la mission de l'ONU qu'il y a bien des groupes terroristes et qu'il est le seul à pouvoir les combattre.
La répression se poursuit
Ce dimanche, les forces armées syriennes ont mené des opérations militaires et des perquisitions dans plusieurs régions où des manifestations se sont déroulées. Selon le Comité international de la Croix-Rouge, la situation humanitaire se dégrade notamment dans les zones comme Homs, Idleb, Hama et Deraa. Alors qu'il n'a toujours pas obtenu des autorités syriennes un cessez-le-feu de deux heures par jour pour venir en aide aux populations civiles, le président du CICR Jakob Kellenberger se rend à Moscou où il doit rencontrer ce lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en espérant que la Russie, alliée traditionnelle de la Syrie, pourra faire changer la position du régime de Bachar el-Assad.
Par ailleurs, des experts mandatés par Kofi Annan devraient dans le même temps arriver à Damas. Ils doivent négocier une mission d'observation pour mettre fin aux violences en Syrie.