Le chef du CICR satisfait de sa visite à Moscou au sujet de la Syrie

La Russie soutient son idée de mettre en place des cessez-le-feu quotidiens en Syrie afin de fournir une aide humanitaire aux populations civiles. Jakob Kellenberger, le directeur du Comité international de la Croix-Rouge, qui a été reçu à Moscou par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, espère voir les résultats concrets sur le terrain rapidement.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Sergueï Lavrov n’a pas fait de déclaration à la presse à l’issue de son entretien de 90 minutes avec le chef du CICR. Il n’a pas non plus lancé d’appel public à son allié syrien pour qu’il coopère avec les équipes de secours. Mais l'essentiel est là. Dans un bref communiqué publié sur son site internet, le ministère russe des Affaires étrangères appelle la Syrie à accepter sans tarder une trêve quotidienne humanitaire afin de permettre au CICR l'accès aux blessés et aux civils qui doivent être évacués.

Moscou souligne par ailleurs la nécessité d'assurer l'accès du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge arabe syrien à toutes les personnes, blessées ou non, détenues à la suite des actions de protestations.

La visite du chef du CICR à Moscou n’aura donc pas été vaine. Ses inquiétudes ont été entendues. Reste à savoir comment les déclarations de la diplomatie russe vont se traduire sur le terrain.

Proche allié de Damas, la Russie a, à deux reprises apposé son veto à une résolution condamnant les répressions des manifestations par le régime de Bachar el-Assad. Le CICR espère aujourd’hui voir Moscou user de son influence auprès de son allié syrien pour le convaincre de respecter des trêves quotidiennes et éviter ainsi que la situation humanitaire ne s’aggrave un peu plus chaque jour.

La Russie en bonne place pour la vente d'armes à la Syrie

L'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, un centre de recherche indépendant sur les conflits armés, révèle dans son dernier rapport que les livraisons d'armes à la Syrie ont explosé de près de 600% juste avant le début de la contestation. Les récentes commandes d'armement passées par Damas pour faire face à des menaces militaires extérieures pourraient aussi servir à la répression de la rébellion armée. Explications.

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