Pour le Fonds monétaire international, l'économie palestinienne est entrée depuis le début de l'année dans une phase critique, une situation qui pourrait encore s'aggraver dans les prochains mois.
Dans le rapport destiné à la conférence des pays donateurs, qui doit avoir lieu la semaine prochaine à Bruxelles, les experts du FMI soulignent que les versements effectués par la communauté internationale sont largement en deçà de ce qui avait été promis à l'Autorité palestinienne. Selon le FMI, le manque à gagner s'élève à 500 millions de dollars.
A ce retard, viennent s'ajouter des recettes fiscales plus faibles qu'attendues, en raison d'un ralentissement de l'économie et des restrictions commerciales imposées par Israël pour boucler son budget le gouvernement palestinien est obligé de se tourner vers le secteur bancaire.
La dette contractée par l'Autorité palestinienne s'élève désormais à plus d'un milliard de dollars. Le FMI n'est pas le seul à s'inquiéter de la situation. La Banque mondiale, dans un rapport publié jeudi dernier, faisait exactement le même constat. Pour l'institution basée à Washington, la baisse de l'aide internationale risque de mettre en péril l'ensemble des gains enregistrés ces dernières années par l'économie palestinienne.