Syrie : Kofi Annan annonce l'envoi d' une mission internationale d'évaluation à Damas

Reçu le week-end dernier par le président  el-Assad, Kofi Annan a rendu compte le 16 mars de sa mission en Syrie. S'adressant au Conseil de sécurité de l'ONU par vidéoconférence depuis Genève, il avait trouvé «décevantes» les réponses du régime de Damas. Néanmoins, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe continue de «discuter», et annonce l'envoi d'experts prochainement, chargés de préparer une éventuelle mission internationale d'observation en Syrie.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Le récit par Kofi Annan au Conseil de sécurité de ses négociations avec Bachar el-Assad n’incite pas à l’optimisme. L’envoyé spécial de l’ONU a été obligé de taper du poing sur la table et il a fallu la pression de la Russie pour obtenir des autorités syriennes une réponse qui a finalement été jugée « décevante ».

Damas se dit prêt à coopérer mais refuse pour l’instant de retirer ses soldats tant que l’opposition n’aura pas déposé les armes.

Kofi Annan espère encore pouvoir obtenir un cessez-le-feu. Son équipe se rendra à Damas le 17 mars avec pour mission de voir si des progrès sont possibles. L’un de ses adjoints est chargé de négocier également avec l’opposition.

Certains pays comme La France estiment que Damas cherche avant tout à gagner du temps et craignent que ces nouveaux délais servent à écraser l’opposition.

Les prochains jours seront donc cruciaux pour une éventuelle solution diplomatique, même si dans les couloirs de l’ONU beaucoup les diplomates sont aujourd’hui convaincus que le régime syrien s’est « bunkerisé » et qu’il ne fera aucun compromis.

Par ailleurs, la Turquie par la voix de son Premier ministre Recep taip Erdogan, envisage lacréation d'une zone tampon pour protéger les réfugiés syriens. Lors des dernières 48 heures, plus d'un millier de Syriens fuyant une offensive de l'armée dans la province frontalière d'Idlib ont trouvé refuge sur le sol turc.

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