Syrie: le Conseil de sécurité de l'ONU toujours divisé

Les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ont de nouveau étalé leurs différences sur le dossier syrien ce lundi, avec un face-à-face pour l’instant sans issue entre les Occidentaux, la Russie et la Chine. Ce mardi 13 mars, le président syrien Bachar el-Assad doit donner sa réponse aux propositions de médiation de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan.

Avec notre correspondant à New-York, Karim Lebhour

Tout le monde s’accorde sur l’urgence d’un cessez-le-feu en Syrie, mais pas sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. A commencer par savoir qui doit arrêter de tirer le premier.

Pour l’Europe et les Etats-Unis, la responsabilité des violences incombe au régime syrien. Et si l’opposition a pris les armes, disent-il, c’est pour se défendre. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a prévenu que Bachar el-Assad devra rendre des comptes devant la justice internationale.

La Russie conteste cette version. Sergueï Lavrov accuse les Occidentaux de « manipuler » le Conseil pour changer le monde arabe à leur guise.

48 heures pour el-Assad

Un compromis se dessine peut-être, avec la Ligue arabe qui a accepté de renoncer au départ de Bachar el-Assad. Mais plusieurs pays, dont la France, sont partisans d’une ligne dure et ne veulent pas se contenter d’un cessez-le-feu sans solution politique en Syrie.

Le Conseil de sécurité attend maintenant d’entendre l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan, qui a donné 48 heures à Bachar el-Assad pour répondre à ses propositions de sortie de crise.

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