Avec notre correspondant à New-York, Karim Lebhour
Tout le monde s’accorde sur l’urgence d’un cessez-le-feu en Syrie, mais pas sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir. A commencer par savoir qui doit arrêter de tirer le premier.
Pour l’Europe et les Etats-Unis, la responsabilité des violences incombe au régime syrien. Et si l’opposition a pris les armes, disent-il, c’est pour se défendre. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a prévenu que Bachar el-Assad devra rendre des comptes devant la justice internationale.
La Russie conteste cette version. Sergueï Lavrov accuse les Occidentaux de « manipuler » le Conseil pour changer le monde arabe à leur guise.
48 heures pour el-Assad
Un compromis se dessine peut-être, avec la Ligue arabe qui a accepté de renoncer au départ de Bachar el-Assad. Mais plusieurs pays, dont la France, sont partisans d’une ligne dure et ne veulent pas se contenter d’un cessez-le-feu sans solution politique en Syrie.
Le Conseil de sécurité attend maintenant d’entendre l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan, qui a donné 48 heures à Bachar el-Assad pour répondre à ses propositions de sortie de crise.