Au siège des Nations unies, le «printemps arabe» annonce une nouvelle tempête diplomatique. L'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan a quitté Damas ce dimanche 11 mars, sans avoir obtenu un arrêt des violences ou même une autorisation d'acheminer l'aide humanitaire. Cela ne facilitera pas les retrouvailles des chefs de la diplomatie américaine et russe autour du dossier syrien.
Certains diplomates s'attendent plus généralement à une confrontation entre les pays occidentaux et arabes d'un côté et la Russie et la Chine de l'autre.
L'aggravation de la crise sur le terrain, les accusations de l'opposition syrienne qui estime que « les Etats qui soutiennent le régime de Damas sont complices de ses actes et de ses crimes » ne sont pas de nature à infléchir la position russe et chinoise.
Washington a commencé la semaine dernière à faire circuler un nouveau projet de résolution. Mais pour l'instant Moscou et Pékin, qui ont opposé deux fois leur veto en six mois ne veulent toujours pas entendre parler d'une intervention étrangère et appellent d'abord à l'arrêt des violences d'où qu'elles viennent.