Syrie: Idleb sous les bombes alors que le Conseil de sécurité se réunit lundi

Kofi Annan n’a pas obtenu de cessez-le-feu en Syrie. L’envoyé spécial de l’ONU a passé deux jours à Damas, sans parvenir à rapprocher Bachar el-Assad et ses opposants. Sur le terrain, les attaques de l'armée syrienne contre l'opposition se sont poursuivies, voire renforcées à Idleb, à Alep, à Damas et à Hama. Il y aurait eu 150 personnes tuées pendant la visite de Kofi Annan, samedi et dimanche. A New York, le Conseil de sécurité se prépare à une nouvelle confrontation diplomatique ce lundi sur la crise syrienne.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Si Kofi Annan n’a pas arraché de cessez-le-feu à Bachar el-Assad, il a prévenu le président syrien qu’il ne pourra pas «résister longtemps au vent du changement». Je lui ai cité un vieux proverbe africain a confié l’envoyé spécial de l’ONU : «Si tu ne peux pas faire changer le vent, fais donc tourner ta voile». Mais ses propositions de réformes et de dialogue avec l’opposition sont pour l’instant restées sans réponse.

Nouvelle réunion du Conseil de sécurité lundi

Ce premier échec de Kofi Annan laisse un vide diplomatique. La Russie a déjà indiqué qu’elle s’opposera à un nouveau texte de résolution proposé par les Etats-Unis au Conseil de sécurité et qui réclame un accès humanitaire en Syrie.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a même durci le ton, parlant d’une «ingérence grossière» dans les affaires intérieures syriennes. Il sera ce lundi 12 mars à New York pour une réunion qui doit marquer l’aggravation du fossé entre les Occidentaux et la Russie.

L'étau se resserre autour de la ville d'Idleb

 

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