Plus de 60 morts en Syrie le jour de la visite de Kofi Annan

Pas de répit en Syrie malgré la présence de l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, il y aurait eu plus de 60 morts ce samedi 10 mars 2012. Dans la seule province d’Idleb, au nord-ouest du pays, 21 déserteurs, 19 soldats et 15 civils sont décédés lors des combats et du pilonnage de la ville. Koffi Annan a d’ailleurs fait part de sa « profonde préoccupation » au président Bachar el-Assad lors de leur entretien.

Depuis plusieurs jours, l’armée syrienne se préparait à donner l’assaut sur la ville d’Idleb, dans le nord-ouest du pays. Une attaque survenue finalement dans la journée de samedi et qui a été particulièrement meurtrière, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Une quinzaine de civils ont péri lors du pilonnage de la ville alors que 21 déserteurs et 19 soldats sont morts dans de violents combats.

Une situation qui rappelle le sort de Homs. La ville, berceau de la contestation, a été bombardée pendant plusieurs semaines au cours du mois de février. Le quartier de Baba Amro, anti-régime, a été entièrement dévasté avant de tomber aux mains de l’armée syrienne le 1er mars dernier.

« Pas de solutions politique » pour Bachar el-Assad

L’assaut sur la ville d’Idelb est survenu quelques instants après la rencontre entre Kofi Annan, présent à Damas comme émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe, et Bachar el-Assad. Durant cet entretien, le président syrien a exclu toute solution politique à la crise avant l’élimination des « groupes terroristes », comme il appelle les opposants.

Une nouvelle rencontre doit avoir lieu dimanche. Les deux hommes devraient de nouveau aborder les propositions formulées par l'ONU pour mettre un terme aux violences dans le pays. Il est notamment question d’un accès pour l’aide humanitaire, la libération de prisonniers et de l’instauration d’un dialogue. Et lors de son premier jour à Damas, Kofi Annan a aussi pu rencontrer des chefs de l’opposition, de jeunes militants ainsi que des hommes et femmes d’affaires.

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