Kofi Annan ne l’a pas caché, les négociations avec Bachar el-Assad ne se sont pas bien passées. Le président syrien a posé des conditions aux propositions de l’envoyé de l’ONU pour stopper les violences. Le sentiment à New York est que le régime syrien cherche avant tout à gagner du temps.
Mais, la mission de Kofi Annan continue. Il va maintenant tenter d’établir une mission d’observation en Syrie. Cette mission est censée préparer la venue et le déploiement d’observateurs internationaux. Ses émissaires doivent gagner la Syrie dès ce week-end. Cependant, la question est de savoir s'ils auront la possibilité de se déplacer librement.
Cette mission représente à peu près tout ce que l’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe a pu obtenir lors de ses entretiens avec Bachar el-Assad. Quelque peu frustré en dépit des affirmations selon lesquelles Damas est pleinement disposé à coopérer, Kofi Annan a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à s’exprimer d’une seule voix pour accentuer la pression sur les autorités syriennes. Kofi Annan s’est déclaré disposé à retourner dans la région si les négociations avancent.
Au cours d’une rencontre avec la presse à Genève, Kofi Annan a dit son espoir de voir le régime syrien réellement travailler avec son équipe dont le but premier est de mettre un terme aux combats et d’ouvrir des corridors afin d’acheminer l’aide humanitaire.
D'ailleurs, la Ligue arabe est tentée de faire passer une résolution d’urgence uniquement pour un cessez-le-feu et un accès humanitaire avec l’accord de la Russie. D’autres pays comme la France veulent absolument conserver l’idée d’une mise à l’écart de Bachar el-Assad. Pour l’instant, aucun compromis n’a été trouvé.