Les Européens adoptent un nouveau train de sanctions à l’encontre du régime syrien

Les vingt-sept ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne se réunissaient ce lundi 27 février 2012 à Bruxelles. Ils ont adopté de nouvelles sanctions à l’encontre du régime syrien en raison de la poursuite de la répression dans le pays, des sanctions qui visent directement les moyens de financement du régime syrien.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Les sanctions ont été rapidement entérinées, il faut dire qu’elles étaient en préparation depuis plusieurs semaines déjà.

Il y a d’abord un premier volet de mesures qui relève directement de l’arsenal classique des sanctions européennes comme l’ajout de sept nouveaux noms, dont ceux de plusieurs ministres syriens, sur la liste des personnes frappées du gel de leurs avoirs en Europe, une interdiction de visa pour l’Union européenne.

Mais surtout effectivement, les vingt-sept s’emploient, comme pour l’Iran, a essayé de couper les sources d’approvisionnement financier du régime de Bachar el-Assad. En premier lieu figure l’interdiction de vol pour les avions-cargo entre l’Union Européenne et la Syrie ; vient ensuite un embargo sur le commerce de l’or et autres métaux précieux ; puis enfin, le gel des biens de la Banque centrale syrienne en Europe.

Ces sanctions sont un peu moins fortes que ce que souhaitaient certains pays puisque, par exemple, l’idée d’interdire le commerce du phosphate a été abandonnée. L’Union Européenne absorbe 40% de la production syrienne et la mesure aurait pu causer des pertes importantes, mais elle aurait aussi affecté la Grèce. De même l’interdiction des vols de passagers avait été un temps envisagée mais elle a été jugée contreproductive ce lundi matin.

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