L'évacuation qui avait eu lieu vendredi de sept blessés et de vingt femmes et enfants malades vers un hôpital proche de la ville de Homs n'a pu être renouvelée ce samedi. Malgré des efforts de négociation qui ont duré toute la journée, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) n'ont pas réussi à susciter un accord entre autorités et insurgés, un accord nécessaire pour procéder à une nouvelle évacuation d'urgence du quartier de Baba Amr.
Les combattants rebelles se seraient notamment opposés à une nouvelle opération humanitaire qui pouvait selon eux se solder par des arrestations. Les dépouilles des deux journalistes tués mercredi dans un bombardement n'ont donc pas pu être évacués, et les blessés, dont la reporteur indépendante Edith Bouvier, non plus.
La directrice de campagne de l'ONG d'activisme en ligne Avaaz, Stéphanie Brancaforte, jointe par RFI, décrit à Homs une situation chaotique, et des bombardements sans répit.
Pendant les négociations, l'armée a continué à pilonner la ville y tuant vingt-quatre civils selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'autres violences ont été enregistrées dans le pays, notamment dans l'agglomération d'Alep où l'armée a affronté des déserteurs.
Le référendum censé apporter des réformes que le régime a programmé pour ce dimanche a malgré tout été maintenu. Mais nombre d'opposants n'y voit qu'un effet d'annonce et ne croient pas à une quelconque inclinaison du régime. Cheikh Baadarani, ancien conseiller de Bachar el-Assad, dénonce un « jeu politique » :