La Croix rouge et le Croissant rouge sont à Homs

Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant rouge syrien sont, depuis vendredi 24 février, à Baba Amr, le quartier rebelle de Homs, où deux journalistes occidentaux ont été tués et plusieurs autres blessés mercredi. Onze ambulances et plusieurs autres véhicules médicalisés se sont rendus sur place. Des négociations sont en cours avec les parties adverses pour évacuer l'ensemble des civils blessés, ainsi que les journalistes occidentaux.

Malgré son appel à l’aide, la journaliste française Edith Bouvier n’était pas parmi les premiers évacués, vendredi soir, du quartier de Baba Amr.

Pourtant depuis leur arrivée sur place, les représentants de la Croix Rouge internationale et du Croissant Rouge syrien se sont employés à jouer les médiateurs entre les autorités syriennes et les rebelles pour avoir le droit de pendre en charge les malades et les blessés, journalistes compris.

Ils ont aussi demandé à pouvoir évacuer les corps de la journaliste américaine Marie Colvin et du photoreporter français Rémi Ochlik, tués mercredi. Leurs efforts ont permis le transfert d’un premier groupe de sept femmes et enfants acheminés dans un hôpital voisin en zone gouvernementale.

Mais les journalistes sont devenus un véritable enjeu diplomatique. Après avoir nié toute responsabilité à l’égard de ceux entrés sans visa, le pouvoir accuse maintenant les opposants armés qui contrôlent Baba Amr d’entraver le rapatriement d’Edith Bouvier et des corps de ses collègues.

Le gouverneur de Homs est toutefois mandaté pour organiser ces évacuations exigées au plus vite par la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Les négociations sont interrompues, officiellement en raison de la nuit, mais doivent reprendre samedi.

Par ailleurs, au moins trente-neuf personnes ont été tuées ce vendredi 24 février 2012 dans des violences, alors que le pays était touché par des manifestations qui ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes. Pour l'Observatoire syrien des droits de l'homme, cette nouvelle représsion n'entammera pas la volonté des manifestants.

 

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