Conférence à Tunis : les amis de la Syrie sans la Chine ni la Russie

Ce vendredi 24 février 2012 à Tunis, la conférence internationale des « amis de la Syrie » est destinée d’une part à exercer de nouvelles pressions sur Damas, mais aussi à définir au plus vite un plan d’aide humanitaire. La réunion se tient à l’initiative de la Ligue arabe, avec les pays occidentaux impliqués dans ce dossier. Une soixantaine d’Etats doivent être représentés mais pas la Chine ni la Russie.

Avec notre envoyée spéciale à Tunis

En l’absence des alliés du régime et le représentant du régime lui-même, on ne s’attend pas à ce que cette conférence débouche sur un plan de sortie de crise. Les délégations présentes ici, dans cet hôtel de la banlieue de Tunis devraient surtout axer leurs débats, leurs interventions, sur l’aide humanitaire. Comment acheminer la nourriture et les soins aux populations prises sous le feu des combats ? 

On sait que la France est favorable à des corridors humanitaires, une notion controversée, puisqu’elle impliquerait une intervention militaire. Et puis les participants devraient aussi appeler l’opposition syrienne à s’unir, car sans cela, il est difficile d’envisager une transition positive en Syrie.

L’opposition syrienne tente de peser sur ces débats

Le Conseil national syrien (CNS), le principal mouvement de l’opposition à l’étranger, est en en force à Tunis. Il vient de distribuer un communiqué avec des revendications. Il réclame la création de zones de protection aux frontières (trois zones au nord, au sud et à l’est du pays) mais également un fonds d’aide internationale.

Enfin, sur le plan politique, le CNS demande, ni plus ni moins que d’être reconnu comme « le » représentant légitime du peuple syrien. Le CNS déjà soutenu par la France, l’est désormais par les Etats-Unis.

Reste à savoir s’il acceptera d’inclure dans ses rangs les autres mouvements d’opposition, pour organiser l’après Bachar el-Assad, même si aujourd’hui on en est loin.

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