Pékin l'a annoncé ce jeudi, tandis que Moscou avait déjà prévenu plus tôt : ils n'enverront personne à la réunion des «amis de la Syrie» à Tunis. Les deux principaux soutiens au régime syrien sont opposés à toute ingérence extérieure dans les affaires syriennes.
Au départ, l'objectif de la conférence était de faire pression, pour que cesse la répression du régime de Bachar el-Assad. Mais la dégradation de la situation dans plusieurs localités, notamment à Homs (où la population est pilonnée et prise en étau depuis le 4 février dans le quartier de Bab Amro où deux journalistes ont été tués mercredi) semble changer l'ordre du jour.
Parvenir à un cessez-le-feu
De toute évidence, la question urgente est désormais celle de la situation humanitaire.
La France appelle depuis plusieurs jours à la mise en place de corridors humanitaires. Un plan rejeté par Moscou, qui y voit un danger d'enlisement du conflit.
Selon certains diplomates européens, cette solution ne pourrait être mise en œuvre qu'avec une intervention militaire. Or c'est précisément ce que les Occidentaux veulent éviter dans cette région, bien que le Conseil national syrien (CNS), l'un des principaux groupes d'opposition, commence à évoquer cette option.
La conférence de Tunis sera aussi l'occasion d'appeler au rassemblement de toutes les composantes de l'opposition, encore très divisées sur les moyens d'action. L'urgence sera sans doute de trouver les moyens de parvenir à un cessez-le-feu.