A Homs les combats ce mardi ont fait de nouvelles victimes, une information confirmée par Moussab Azzaoui, de l'Organisation syrienne des droits de l'homme :
« Dans le quartier de Baba Amr, dans la vielle ville de Homs, l’armée a utilisé de l’artillerie lourde et a placé des snipers sur les toits des hauts immeubles aux alentours. Ces attaques ont tué au moins 43 civils, dont trois femmes et trois enfants, et ont blessé grièvement au moins 340 autres. La situation humanitaire est, quant à elle, vraiment terrible. Les gens sont depuis 14 jours sans eau portable, sans nourriture, sans carburant. Donc vous pouvez imaginer l’ampleur du drame. J’estime que ces civils ont été abandonnés par la communauté internationale, par les puissances régionales aussi. Je pense que la possibilité d’un massacre à Homs est tout à fait réelle. Mais la communauté internationale garde le silence, parce qu’elle n’a pas réussi à entreprendre quoi que ce soit pour aider ».
Couloirs humanitaires
Devant la situation humanitaire des habitants de Homs Moussab Azzaoui souhaite lui-aussi la mise en place de couloirs humanitaires pour le CICR : « Ils ont dit qu’ils allaient essayer d’acheminer de l’aide médicale et de la nourriture vers des civils qui souffrent dans le quartier de Baba Amr. Mais finalement, ce n’est pas ce qui s’est passé. Ils ont fait une tentative, et à la fin de la journée ils étaient obligés de remettre toute cette aide à des représentants du régime. La stratégie qui consiste à vouloir convaincre le régime que celui-ci laisse passer l’aide humanitaire, cette stratégie n’est pas la bonne. Le CICR a besoin d’un soutien direct du secrétaire général des Nations unies et du Conseil de sécurité, afin de pouvoir installer des couloirs humanitaires. C’est seulement ainsi que la Croix-Rouge pourra acheminer cette aide librement. Sans les couloirs humanitaires, chaque nouvelle tentative restera vaine, c’est ce qu’on a vu ces derniers jours ».