Magasins fermés, rues vides dans de nombreux quartiers de Damas, les habitants n'ont semble-t-il pas osé répondre à l'appel de l'opposition pour une journée de désobéissance civile dans la capitale.
Il faut dire que le régime de Bachar el-Assad avait bien fait les choses pour empêcher ce dimanche toute contestation. Policiers et miliciens progouvernementaux étaient déployés en masse notamment à Mazzé, théâtre vendredi et samedi des plus importantes manifestations dans la capitale depuis le début du soulèvement. Et les moukhabarat, la police secrète, multipliaient les contrôles d'identité de passants.
Tout juste peut-on noter quelques marches de collégiens scandant « liberté, liberté » dans quatre quartiers rebelles de la ville, selon le porte-parole des comités de Damas et de sa région.
Ambiance tout à fait différente à Homs baptisée « capitale de la révolution ». Des bombardements intenses ont repris contre Baba Amr et de nouveaux renforts ont été acheminés vers la ville. Les militants craignent du coup l'imminence d'une nouvelle offensive pour soumettre ce quartier rebelle.