La mort de Rémi Ochlik, un reporter-photographe de 28 ans, a été confirmée par les autorités françaises. Rémi Ochlik a été tué avec sa consoeur américaine, Marie Colvin reporter au Sunday Times, alors qu'ils se trouvaient avec d'autres journalistes dans une maison abritant un centre de presse.
Un obus a frappé le bâtiment. Les deux journalistes ont été mortellement touchés par des roquettes, alors qu’ils tentaient de fuir. D'autres journalistes étrangers ont été blessés lors de cette attaque et notamment une jeune journaliste française de 31 ans, Edith Bouvier, également collaboratrice régulière de RFI, atteinte aux jambes.
Rémi Ochlik, lauréat du World Press Photo, était retourné en Syrie la fin de semaine dernière. Dans un courriel adressé mardi 21 février à un confrère, il décrivait la situation à Homs : « Incroyablement tendue et désespérée »...
Grand reporter, connue pour ses nombreux reportages en zones de guerre, Marie Colvin avait reçu le prix du meilleur correspondant à l'étranger pour l'année 2010 en Grande-Bretagne.
Difficile évacuation
Le gouvernement français a confirmé la « la mort de deux journalistes et notamment d'un journaliste français à Homs ». Sur place, un militant anti-régime Omar Chaker a déclaré : « Nous allons tenté de sortir les corps mais c'est très difficile ». De son côté, le ministre syrien de l'Information a affirmé que les autorités « n'étaient pas au courant » de la présence sur le territoire syrien des journalistes tués.
La ville syrienne rebelle de Homs (centre) est en effet pilonnée sans relâche par les forces du régime depuis près de trois semaines, selon des sources concordantes.
La mort de Rémi Ochlik est la deuxième d'un journaliste français en Syrie depuis le début de la rébellion. Le grand reporter français Gilles Jacquier a été tué le 11 janvier, également à Homs, épicentre de la contestation, lors d'un voyage autorisé par les autorités qui restreignent drastiquement les mouvements des journalistes dans le pays.