Renforcer les sanctions, non pas contre le peuple syrien mais contre les dirigeants, et aider l'opposition à s'unir, voilà les objectifs affichés de David Cameron et Nicolas Sarkozy. Angela Merkel est sur la même longueur d’onde. Son gouvernement « va totalement s'engager pour un renforcement des sanctions européennes contre la Syrie ».
Mais le problème, c’est que les Européens n’arrivent pas à se mettre d’accord sur ces sanctions. L'Allemagne souhaite qu’elles s’appliquent à la Banque centrale syrienne et que tous les vols à destination de l'Europe et au départ de la Syrie soient interdits, les Français craignent que cela n’affecte directement la population syrienne, et de source diplomatique, les discussions se sont envenimées à la suite de réserves soulevées par certains Etats.
Le nouveau train de sanctions --le douzième en date-- doit être adopté formellement par les ministres européens des Affaires étrangères le 27 février à Bruxelles. Mais alors que les représentants des Vingt-Sept étaient parvenus la semaine dernière à un accord préliminaire sur un embargo sur les exportations de phosphate de Syrie, la délégation grecque vient de s’y opposer.