Syrie : les Européens divisés sur le train de sanctions contre Damas

Le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron ont dénoncé le 17 février lors d'une conférence de presse à Paris, la répression « atroce » du régime syrien de Bachar el-Assad, insistant sur le rôle capital de l'opposition appelée à mieux « s'organiser » et sur la nécessité de renforcer les sanctions. Mais, comment sanctionner la Syrie, sans qu'il y est de répercussion sur la population. C'est toute la question qui divise actuellement les dirigeants européens.

Renforcer les sanctions, non pas contre le peuple syrien mais contre les dirigeants, et aider l'opposition à s'unir, voilà les objectifs affichés de David Cameron et Nicolas Sarkozy. Angela Merkel est sur la même longueur d’onde. Son gouvernement « va totalement s'engager pour un renforcement des sanctions européennes contre la Syrie ».

Mais le problème, c’est que les Européens n’arrivent pas à se mettre d’accord sur ces sanctions. L'Allemagne souhaite qu’elles s’appliquent à la Banque centrale syrienne et que tous les vols à destination de l'Europe et au départ de la Syrie soient interdits, les Français craignent que cela n’affecte directement la population syrienne, et de source diplomatique, les discussions se sont envenimées à la suite de réserves soulevées par certains Etats.

Le nouveau train de sanctions --le douzième en date-- doit être adopté formellement par les ministres européens des Affaires étrangères le 27 février à Bruxelles. Mais alors que les représentants des Vingt-Sept étaient parvenus la semaine dernière à un accord préliminaire sur un embargo sur les exportations de phosphate de Syrie, la délégation grecque vient de s’y opposer.

 

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