A Alep, mais surtout à Damas, plusieurs milliers de manifestants sont sortis dans la rue ce vendredi 17 février. La capitale syrienne est généralement assez peu touchée par la contestation. Mais cette fois, dans plus de cinq quartiers, des habitants se sont mobilisés. Nadia, habite dans la banlieue est de Damas. Elle était traductrice arabe-anglais avant le soulèvement contre le régime. Un travail qu'elle a mis de côté à cause des violences qui secouent le pays. Chez elle, l'électricité et l'eau arrivent par intermittence, quelques heures par jour seulement. Jointe par RFI, elle raconte le déroulement de cette journée d'attaques sanglantes.
La demande des manifestants n'a pas changé : ils veulent la fin du régime. La répression du mouvement n'a pas faibli, elle non plus. Des tirs des forces de sécurité ont fait au moins un mort et plusieurs blessés parmi les manifestants à Mezzé, dans l'ouest de la capitale. D'autres manifestations ont eu lieu à Deraa, la deuxième ville du pays.
Au cours de la journée, la ville de Homs a subi de nouveaux bombardements, particulièrement violents. Et plus précisément à Bab Amro, un quartier qui est aux mains des rebelles de l'Armée syrienne libre.
Dans le même temps, les tractations diplomatiques se poursuivent, sans grand succès. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères était en Syrie ce vendredi après-midi. Il rencontrera le président Assad samedi 18 février. D'autre part, Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron ont condamné une nouvelle fois la répression.