Les opposants syriens ont rejeté en bloc le projet de nouvelle Constitution annoncé ce mercredi par le régime syrien. Pour les Comités locaux de coordination (LCC) qui organisent la contestation dans les villes syriennes, le pouvoir octroyé au président reste inchangé au regard de ce nouveau texte et il est impossible de participer à un référendum avant l'arrêt total des violences, alors que plusieurs villes sont sous le feu des obus et des roquettes.
L'opposition appelle donc la population à boycotter ce référendum. Ce projet de Constitution a été qualifié de plaisanterie par Washington, mais accueilli comme un pas en avant par Moscou.
En marge d'une réunion internationale sur le trafic de drogue qui se tient à Vienne, le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov qui s'est rendu la semaine dernière en Syrie s'est entretenu pendant une demi-heure avec son homologue français Alain Juppé. Celui-ci souhaite la création de couloirs humanitaires pour venir en aide aux populations. Une solution qui nécessiterait l'aval de la Syrie.
Ce jeudi à New York, l'Assemblée générale doit voter un projet de résolution condamnant la répression en Syrie. La Chine de son côté a annoncé l'envoi en Syrie vendredi et samedi de son vice-ministre des Affaires étrangères, il espère jouer un rôle de médiateur constructif pour une solution pacifique en Syrie, alors que des combats meurtriers se poursuivent notamment à Hama et à Homs.