Sans surprise, l'émissaire chinois en appelle au respect de la souveraineté syrienne, au nom du sacro-saint principe de non ingérence. Un principe que Pékin invoque en permanence pour brandir son veto au Conseil de sécurité contre toute éventuelle implication internationale contre le régime de Bachar el-Assad.
Alors, le président syrien a tout lieu de se féliciter de cette amitié affichée même si elle est aussi très fortement motivée par l'intérêt que la Chine porte au pétrole syrien comme à toute autre ressource naturelle. C'était déjà le cas en Libye sous Mouammar Kadhafi où la présence économique chinoise était tentaculaire.
Tripoli emporté par le vent du changement, Pékin s'intéresse à Damas où la Chine est la seule avec la Russie à jouer ouvertement la carte du régime. Une manière pour Pékin d'essayer de conserver et même d'élargir ses parts de marché en Syrie et dans la sous région.
A Damas, l'émissaire chinois a évoqué la possibilité de renforcer la coopération avec la Syrie. Mais, il a surtout repris les thèmes favoris de Bachar el-Assad pour dénoncer les risques qu'une intervention militaire internationale ferait courir à l'unité de la Nation syrienne et à son l'intégrité territoriale. C’est donc une position chinoise autant géostratégique que bilatérale.