Des casques bleus pour quoi faire ? A défaut d'un cessez-le-feu accepté par Damas, la mission de maintien de la paix préconisée par la Ligue arabe n'a pas d'objet. Et la menace d'un veto de la Russie ou de la Chine au Conseil de sécurité n'est pas le seul obstacle à une résolution plus sévère qui validerait le recours à la force contre Damas.
Statu quo
Personne n'en veut, à part une fraction de l'opposition syrienne et certains pays arabes, le Qatar en particulier. Il avait d'ailleurs suggéré l'envoi de troupes arabes en Syrie avant de se tourner vers le Conseil de sécurité avec la Ligue arabe pour réclamer une force arabo-onusienne. Cette initiative avait été saluée aux Etats-Unis et en Europe comme une marque de la détermination arabe à faire plier Damas.
Mais en même temps, Londres rejette l'idée de troupes occidentales en Syrie et Paris relance ses mises en garde contre toute intervention militaire. La diplomatie française compte sur une réunion dite du « Groupe des amis de la Syrie » prévue à Tunis le 24 février prochain. En attendant, partisans et adversaires d'une action contre Damas s'accommodent visiblement de l'absence de consensus. Seule l'indignation internationale va crescendo.