Damas ignore la Ligue arabe, l'Assemblée générale de l'ONU s'empare de la question

La proposition de la Ligue arabe d'accroître le soutien à l'insurrection syrienne et d'envoyer des soldats de maintien de la paix en Syrie a été accueillie avec réserve, tandis qu'à Homs, les bombardements ont repris, lundi 13 février. Et que l'ONU parle désormais de « crimes contre l'humanité ». Devant le veto russo-chinois, l'Assemblée générale des Nations unies a décidé de s'emparer du problème syrien.   

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Puisque le Conseil de sécurité est bloqué par le veto russe et chinois, la Ligue arabe a choisi de porter la question syrienne devant l’Assemblée générale des Nations unies. L’ambassadeur syrien a tenté de s’opposer à cette session spéciale, appelant à sa rescousse, l’Iran et la Corée du Nord. Sans succès.

Pour Paul Seger, l’ambassadeur suisse à l’ONU, l’Assemblée générale doit pousser le Conseil de sécurité à agir : « C’est quand même une voix importante du monde qui doit être adressée aussi bien au gouvernement syrien, mais aussi au Conseil de sécurité qui doit maintenant agir. C’est vraiment politiquement, symboliquement, et aussi moralement, un moment très important. »

Le représentant syrien a aussi lancé une étrange diatribe contre le moteur de recherche Google qu’il accuse de changer les noms de rue en Syrie. Il reproche aussi à Navi Pillay de ne pas tenir compte des attaques d’al-Qaïda dans ses rapports. Ce à quoi la Haut Commissaire aux droits de l’homme répond qu’elle serait heureuse de vérifier ces informations si le gouvernement syrien autorisait ses services à entrer en Syrie.

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