La Ligue arabe a souvent été sous le feu des critiques pour son manque d'action. Mais depuis quelques mois, notamment sous l'impulsion du Qatar, l'organisation tente de s'imposer dans la région sur le dossier syrien. La mise en place de sa mission d'observateurs, commencée le 26 décembre, a finalement été un échec : pas assez nombreux, mal préparés, et encadrés par un général soudanais au passé controversé qui vient d'ailleurs de démissionner ce dimanche, la mission a finalement été écourtée et les observateurs rappelés pour protester contre les violences.
En outre, la Ligue arabe avait proposé un plan de sortie de crise -immédiatement rejeté par Damas- qui prévoyait que le président syrien délègue ses pouvoir à son vice-président et qu'un gouvernement d'union nationale soit formé dans les deux mois. Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi s'était ensuite entretenu à l'ONU, à New York, avec Ban Ki-moon. Celui-ci a annoncé mercredi que des observateurs pourraient être redéployés en Syrie et qu'une mission conjointe de l'ONU et de la Ligue arabe pourrait même être mise en place, pour cela le Conseil de sécurité devrait être consulté dans les prochains jours.
C'est de cette mission conjointe que la Ligue arabe doit discuter ce dimanche au Caire. Elle pourrait aussi mettre en place un « groupe d'amis de la Syrie » et certains de ses pays membres envisagent de reconnaître le Conseil national syrien, l'un des principaux groupes d'opposition.
Parallèlement à cette réunion de la Ligue arabe, le Conseil de coopération du Golfe composé de six pays du Golfe dont l'Arabie Saoudite se réunit lui aussi au Caire ce dimanche. De son côté il va tenter de trouver des solutions concrètes et enrayer la violence en Syrie, face à la situation qui se dégrade et fait craindre une guerre civile.