Avec notre correspondante à New York, Alexandra Genest
L’idée n’en est qu’à l’état d’ébauche mais la volonté est bien là. La précédente mission d’observateurs, dépêchée en Syrie, avait été suspendue au bout d’un mois pour protester contre la poursuite de la répression. Son travail était par ailleurs resté très controversé.
Alors pour s’assurer une entière légitimité, la Ligue arabe demande cette fois l’aide de l’ONU et propose de mettre sur pied une mission conjointe dirigée par un émissaire spécial commun. « Cette proposition sera étudiée par le Conseil de sécurité dans les prochains jours », a précisé le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, avant de juger « catastrophique » pour le peuple syrien le veto des Russes et des Chinois, venu torpiller une résolution du Conseil de sécurité censée soutenir le plan de sortie de crise de la Ligue arabe.
Ce double veto a encouragé Damas à accentuer sa guerre contre son propre peuple, a déploré le patron de l’ONU. En attendant, toute éventuelle initiative conjointe, menée par la Ligue arabe et les Nations unies à destination de la Syrie, ne pourra bien sûr voir le jour sans le feu vert de Damas. Et sur ce point, rien n’est moins sûr.