L'armée syrienne continue ses pilonnages intensifs contre la ville de Homs

A Homs, dans le centre de la Syrie, les violences se poursuivent ce mercredi 8 février. L'opposition dénombre plus de 40 civils tués dans la journée. L’assaut de grande envergure lancé vendredi soir sur Homs, haut lieu de contestation contre le régime, se poursuit.

Les bombardements se poursuivent à Homs dans les quartiers de Bab Amr et de Badaya, où une quarantaine de personnes auraient été tuées selon des militants, qui ont rapporté aussi que l'électricité était revenue quelques temps et qu'ils avaient pu contacter des quartiers et recharger les batteries de leurs téléphones.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) basé à Londres, trois familles dont des femmes et des enfants ont été tuées par balle à leur domicile par des milices du régime dans les quartiers de Karm al-Zeïtoune et Nazihine. Et puis selon les autorités, ce mercredi des groupes terroristes ont tiré des obus sur la raffinerie de Homs, deux dépôts de carburants en feu ont pu être éteints.

A Zabadani, une ville située près de la frontière libanaise, des pilonnages auraient également fait plusieurs victimes, des informations difficiles à vérifier.

De retour à Moscou, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré à la presse qu'« il y a des deux côtés des personnes qui veulent la confrontation armée et pas le dialogue », mais que le président Bachar el-Assad lui avait confié que la Syrie était déterminée à un dialogue avec l'opposition et des personnalités indépendantes, et à coopérer à tous les efforts qui pourraient améliorer la sécurité en Syrie.

De son côté le ministre français des Affaires étrangères a déclaré qu'il ne croyait pas aux engagements de Damas sur la fin des violences. Le Britannique David Cameron, lui, estime avoir une confiance très limitée quant aux résultats de la mission russe en Syrie.
Par ailleurs, la Turquie, pays limitrophe de la Syrie, tente de relancer une conférence internationale pour établir une nouvelle feuille de route. L'opposition, elle, refuse le dialogue tant que les violences se poursuivent.
 

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