Le président Bachar el-Assad a confirmé qu'il était prêt à envoyer une délégation pour rencontrer l'opposition syrienne à Moscou, a annoncé le ministre russe des Affaires étrangères après sa visite à Damas. Une telle hypothèse avait pourtant été rejetée par les opposants syriens, à la fin du mois de décembre dernier.
Sergueï Lavrov a dit, par ailleurs, que les autorités syriennes voulaient que la mission de la Ligue arabe soit élargie et qu'elle continue à travailler dans le pays. Selon la même source, Bachar el-Assad a promis un référendum pour une nouvelle Constitution, suivi d'élections pluralistes.
Mais les pays occidentaux ne sont pas rassurés, plusieurs d'entre eux ont annoncé le rappel de leur ambassadeur pour consultation. Les Etats-Unis, qui sont allés plus loin et ferment leur ambassade à Damas, pour des raisons de sécurité, restent par ailleurs très sceptiques quant aux promesses du président syrien.
Bachar el-Assad ressasse les mêmes propositions qu'il a faites depuis des mois et des mois, a dit la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland. La Maison Blanche réfléchit à la possibilité de fournir une aide humanitaire aux Syriens, mais l'option d'armer l'opposition n'est pas, en ce moment, à l'étude.
De nouvelles sanctions en projet à l'Union européenne
Pour l’instant, les Européens n’en sont encore qu’à évoquer des pistes et elles semblent toutes porter sur le champ économique. Comme pour l’Iran, il s’agit de priver le régime syrien de Bachar el-Assad de ses sources de financement.
Les Vingt-Sept étudieraient le moyen d’interdire le commerce de l’or et des métaux précieux avec la Syrie. Dans le même ordre d’idée, certains types de transactions seraient prohibés avec la Banque centrale syrienne. Là encore, des sanctions identiques ont été décidées à l’encontre de la Banque centrale iranienne. Par ailleurs, de nouveaux noms seraient ajoutés à la liste des Syriens interdits de visas pour l’Union européenne et dont les avoirs en Europe sont gelés.
Ce serait le douzième train de sanctions à l’encontre de la Syrie depuis le début de la répression. Mais, il pourrait ne pas être adopté avant la fin du mois de février lors de la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères. Il n’y aura pas, du moins pour l’instant, de décision commune sur l’opportunité de fermer les ambassades à Damas des pays de l’Union européenne.