Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
L’objectif de Sergueï Lavrov était de montrer aux Occidentaux qu'après avoir mis son veto, la Russie était prête à proposer des mesures concrètes.
L’exigence principale de Moscou et l’arrêt rapide des violences : sur ce point, le chef de la diplomatie russe pense avoir été entendu. « Bachar el-Assad, a-t-il dit, est fermement déterminé à faire cesser les violences d'où qu'elles viennent ». Il s’est par ailleurs engagé à entamer le dialogue avec toutes les forces politiques du pays et doit, toujours selon Sergueï Lavrov, annoncer rapidement la date d'un référendum constitutionnel.
Le chef de l'Etat syrien a assuré son interlocuteur qu'il voulait que la mission de la Ligue arabe revienne et que le nombre de ses observateurs soit augmenté. Celle-ci a suspendu son travail la semaine dernière en Syrie, face à la recrudescence des violences.
De son côté, la Russie s'est dite prête à continuer à chercher une solution en se fondant sur l'initiative de la Ligue arabe. Or cette initiative prévoit notamment le transfert des pouvoirs du président Assad à son vice-président. Mais la Russie n'est semble-t-il pas prête à pousser le chef de l'Etat syrien vers la sortie.
A Moscou, la Douma prépare une déclaration qui doit stipuler qu’un changement de régime est l’affaire du peuple syrien et non pas de la Ligue arabe ou de la communauté internationale.