Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite a apparemment mal digéré le double veto sino-russe empêchant l’adoption d’une résolution contre le régime tyrannique de Bachar el-Assad.
Dans une intervention télévisée, le monarque saoudien n’a pas hésité à évoquer l’échec du Conseil de sécurité. Il estime que la confiance dans les Nations unies a été « ébranlée ». Il a ajouté : « Nous avons tous été fiers de l’ONU, qui nous rassemblait plutôt que nous divisait, mais ce qui s’est passé au Conseil de sécurité ne présage rien de bon ».
Les pays arabes et en particulier les pays du Golfe doivent-ils se mettre en ordre de bataille pour gérer la crise syrienne seuls, sans l’appui des Nations unies ? En tout cas, les six pétromonarchies n’ont pas perdu de temps. Dès mardi 7 février, ils décidaient de prendre la situation en main, en expulsant les ambassadeurs syriens de leur territoire et en rappellant leurs diplomates en poste à Damas.
Ils voulaient unanimement dénoncer le massacre collectif perpétré par le régime répressif de Bachar el-Assad. La réunion conjointe des pays du Golfe et de la Ligue arabe ce dimanche 12 février au Caire est attendue comme un nouvel espoir par la communauté internationale, les pays arabes et surtout par la population syrienne.