Avec notre correspondant à Vienne, Blaise Gauquelin
« On retombe dans la gaudriole, cela n’a pas de sens » : voici comment un diplomate d’un grand pays occidental commente le nouveau voyage des inspecteurs de l’AIEA en Iran, prévu les 21 et 22 février 2012.
Il estime que le régime avait trois jours pour répondre aux questions soulevées par le dernier rapport très dur de l’agence, et que s’il ne l’a pas fait cette semaine, c’est qu’il ne le fera jamais.
Jointe par RFI, une porte-parole de l’AIEA se refuse à communiquer l’identité des interlocuteurs iraniens avec qui les négociations se déroulent. De nombreux experts pensent que le volet militaire du programme nucléaire iranien est dirigé par les Gardiens de la révolution, qui dépendent du Guide Ali Khamenei, le chef de l’État. Ils pensent, par conséquent, que les interlocuteurs gouvernementaux envoyés par le régime pour négocier avec l’AIEA ne sont en fait au courant de rien.
Le prochain rapport de l’AIEA concernant l’avancée du programme nucléaire iranien devait justement être livré aux délégations le 21 février prochain. Il est désormais fort probable que la date de sa livraison sera repoussée.
Pendant ce temps, l’Iran continue d’enrichir de l’uranium malgré les sanctions et les condamnations de la communauté internationale.