Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferrat
Khaled Mechaal a été expulsé en 1999, il n’a pu visiter ses parents qui vivent en Jordanie que deux fois ces dix dernières années. Le mouvement du Hamas est interdit dans le royaume. Amman ne reconnaît qu’un seul représentant du peuple palestinien, l`Autorité palestinienne de Ramallah.
Ce qui a changé ? Et bien le « printemps arabe » est passé par là et la carte politique régionale a changé. « Le Hamas est accepté en Tunisie après la révolution, il est accepté en Egypte après la révolution, même au Maroc après les réformes. C'est donc logique que la Jordanie soit en train de normaliser ses relations avec le Hamas. C’est la première visite mais ce ne sera sans doute pas la dernière », explique Mohamed al-Masri, analyste politique.
Un élément local a sans doute aussi joué un rôle. La Jordanie connaît depuis un an un mouvement de contestation non violent mais qui ne faiblit pas. Les islamistes représentent le principal parti d’opposition au régime jordanien et le Hamas est très populaire parmi la population d’origine palestinienne en Jordanie.