Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferrat
Depuis des mois les familles de prisonniers islamistes manifestaient pour demander la libération de leurs proches. Elles dénonçaient des procès politiques devant une cour militaire.
La libération de 46 prisonniers est donc un geste d’apaisement de la part des autorités du royaume.
Cette libération suit celle de ce jeudi 24 novembre de 22 prisonniers non encore jugés. Ils étaient poursuivis pour actes terroristes. Une manifestation à Zarqa en avril avait tourné à l’affrontement avec la police faisant une quarantaine de blessés.
Ajoutons que ce dimanche, la Cour de cassation a invalidé la condamnation de trois figures du mouvement islamiste pour financement d’organisation terroriste. Parmi elles, Abou Mohammed al-Maqdissi un des penseurs et prêcheurs du djihad. La cour reproche au tribunal militaire d’avoir été incapable de dater les crimes qui étaient reprochés aux trois hommes.
Est-ce que tout cela sera suffisant pour calmer la grogne sociale ? Il en faudra sans doute plus. Depuis janvier, chaque semaine inlassablement, l’opposition politique et certaines tribus demandent des réformes mais surtout moins de corruption et le remboursement de l’argent public volé.