Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferrat
Au pied de la mer morte, ils étaient venus de toute la Jordanie pour apercevoir les coupoles de Jérusalem et les collines de la Palestine. Les écharpes, les drapeaux et même les cerfs volants sont aux couleurs de la Palestine.
Ils ont écouté des chants patriotiques ou des discours politiques. Puis, le rassemblement a pris des allures de grand pique-nique. La Jordanie compte encore plus de dix camps palestiniens. Comme celui où vit cette femme qui a quitté Hébron à l'âge de 12 ans. Elle est venue, à Sweimeh, avec sa fille : « la Palestine et la mosquée al-Aqsa est dans nos cœurs. Nous sommes très tristes de ne pas être en Palestine ».
Elle n’est pas la seule à être attaché à cette idée : « nous retournerons, c’est sûr nous retournerons en Palestine. Nous sommes des réfugiés ici en Jordanie et un jour nous retournerons en Palestine. C’est notre terre, notre maison ». La mère se souvient : « ma famille a quitté Hébron en 1967 vers la Jordanie. Je plante dans le cœur de mes enfants une idée… C’est notre terre, c’est notre maison ».
Un printemps arabe côté palestinien ? Personne ne semble y croire. Une vieille femme rappelle l’intifada, les plans de paix. Et rien n’a changé, souligne-t-elle. Le plan de partage de la Palestine a été approuvé le 29 novembre 1947 par l’Assemblée générale de l’ONU.