La lutte est ouverte pour la succession de Khaled Mechaal à la tête du Hamas

Khaled Mechaal, chef en exil du Hamas, a annoncé qu'il ne se représenterait pas à la tête du mouvement islamiste palestinien. L'homme voulait incarner l'évolution du mouvement islamiste, de la lutte armée à la « résistance pacifique » pour la création d'un Etat palestinien à côté d'Israël. Dans un communiqué publié le 21 janvier, le Hamas précise que Mechaal, 55 ans, veut permettre l'apport de « sang neuf ».

Avec notre correspondant à Ramallah, Mouhssine Ennaimi

Le départ de Khaled Mechaal de la tête du Hamas risque d'avoir des conséquences sur la politique intérieure palestienne. Alors que l'actuel chef du bureau politique du mouvement islamiste réside à Damas (Syrie), son Premier ministre, Ismaël Haniyé est installé à Gaza. Entre les hommes il y a plusieurs divergences. Mechaal est proche de l'Iran et de la Syrie. Haniyé lui, est plus inspiré par les Frères musulmans en Egypte.

Le chef du Hamas parle de transition de la lutte armée vers la résistance pacifique pour un Etat palestinien au côté d'un Etat israélien. Un discours qui fait grincer des dents au sein des caciques du Hamas à Gaza. Ces dernières semaines, Ismaël Haniyé a multiplié les visites à l'étranger, au Proche et du Moyen-Orient notamment. Le Premier ministre est reçu la plupart du temps comme un chef d'Etat. Et Kaled Mechaal, persuadé qu'il va être évincé, semble s'écarter de la compétition lui-même.

La lutte pour la succession a la tête du Hamas a donc commencé. Plusieurs noms circulent déjà. Mais l'autre question qui se pose est l'avenir de la « supposée » réconciliation avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Khaled Mechaal est pour. Ses rivaux sont plus ambigus. Rien ne dit que le successeur -choisi par le conseil consultatif- continuera lui aussi à oeuvrer pour l'unité de la scène politique palestinienne.

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