Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les réactions à l’attentat de Damas, même sur le plan international, laissent présager que la Syrie est entrée dans une longue période de violence incontrôlée.
Toutes les parties ont tenté d’exploiter politiquement cet attentat, au lieu d’en tirer profit pour faire baisser la violence, qui franchit tous les jours de nouveaux paliers. L’opposition syrienne et ses alliés occidentaux accusent le régime d’être responsable de l’explosion, survenue dans sa propre capitale.
Le pouvoir lui, pointe du doigt la mouvance extrémiste islamiste. L’attentat est intervenu à moins de 48 heures d’une réunion de la Ligue arabe, consacrée à l’examen du rapport préliminaire des observateurs arabes, en mission en Syrie depuis deux semaines. Une mission qui est aujourd’hui critiquée par ceux-là mêmes qui se sont beaucoup dépensés pour forcer Damas à accepter leur déploiement sur le terrain.
L’opposition syrienne réclame leur retrait, car selon elle, ils ne voient pas la répression pratiquée par le régime. Le Qatar et la France mènent à nouveau la danse, pour tenter d’internationaliser la crise syrienne, à travers le transfert du dossier au Conseil de sécurité. Mais là-bas, la Russie et la Chine sont en embuscade, pour empêcher le vote de toute résolution contre la Syrie.