La manifestation, dans le centre de Damas, à l'appel des opposants au régime de Bachar el-Assad, ce mercredi 4 janvier, n'a finalement pas pu se tenir comme initialement prévu. A l'endroit même où les opposants avaient l'intention de manifester, sur la place Sabaa Bahrat, au coeur de la capitale, ce sont des centaines de partisans du régime qui se sont rassemblés.
La manifestation orchestrée par le régime a été présentée à la télévision syrienne comme un soutien «aux réformes et contre le terrorisme». Les autorités déclinent en effet toute responsabilité dans les violences qui ensanglantent le pays depuis plus de neuf mois et les imputent à des groupes terroristes. Ces «terroristes» auraient tué selon la version officielle, 2 000 policiers et soldats.
Pas de retrait des forces armées selon l'opposition
De son côté l'opposition indique que des chars stationnent toujours dans les rues de plusieurs villes syriennes, prêts à intervenir contre les manifestants. A Idleb au nord, à Homs dans le centre et à Deraa dans le sud, l'armée a dissimulé des mitrailleuses dans des tranchées et les chars sont remplacés par des véhicules blindés de la police, affirme l'opposition, démentant tout retrait des forces de sécurité, alors que la Ligue arabe annonçait le contraire.
En visite au Portugal, Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères, a été interrogé sur la situation en Syrie :