Syrie: la mission des observateurs de la Ligue arabe «utile» selon le CNS

Les militants pro-démocratie syriens dénoncent le manque de professionnalisme des observateurs de la Ligue arabe en Syrie. Cependant, le Conseil national syrien (CNS), principal mouvement d'opposition au régime, a estimé ce 3 janvier 2012, à Lisbonne, que leur mission reste « utile politiquement, moralement et psychologiquement, même si elle ne va pas aboutir à l'application du plan arabe ». La mission d'observation est arrivée en Syrie, le 26 décembre dernier.

À chaque fois que les observateurs partent d'une ville, l'armée syrienne en profite pour mater l'opposition et lorsque les observateurs arrivent en retard à un point donné, les opposants qui étaient descendus dans la rue pour tenter de les rencontrer, se font tirer dessus.

Ces témoignages, diffusés sur internet ou recueillis par des militants basés à l'extérieur de la Syrie, se multiplient ces derniers jours.

Les observateurs de la Ligue arabe n'ont pas la liberté de se déplacer comme ils le souhaitent. Mais ils sont également accusés de manquer de professionnalisme par les comités locaux de coordination qui organisent les manifestations contre le régime.

Au Caire, le chef de la Ligue arabe a convoqué une réunion d'urgence samedi prochain pour analyser le premier rapport émanant de ses observateurs tandis que dans les capitales occidentales, on s'impatiente.

En France, Nicolas Sarkozy réclame une fois de plus le départ de Bachar el-Assad.
Les Etats Unis, eux, en appellent à l'ONU. « Damas ne respecte pas le plan de paix de la Ligue arabe », a dit le porte-parole de la Maison Blanche. « Il est grand temps que le Conseil de sécurité agisse.»

La Ligue arabe a envoyé une mission d'observation en Syrie dans le cadre d'un accord avec Damas, conclu le 2 novembre dernier.

Selon les militants syriens, 390 personnes auraient été tuées depuis son arrivée il y a un peu plus d'une semaine.

Par ailleurs, l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme a annoncé que des déserteurs de l'armée auraient « tué 18 membres des forces de sécurité » ce 3 janvier 2012.

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