Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La Ligue arabe nage en pleine confusion. Après le chef des observateurs qui trouvait que « tout était normal », le président du Parlement arabe qui condamnait « l’escalade de la violence », voici le secrétaire général qui essaye de ménager le régime et les révolutionnaires.
Nabil el-Arabi a, en effet, indiqué dans une conférence de presse, que les blindés s’étaient retirés mais que les snipers étaient restés. Un discours embarrassé après que les médias arabes ont commencé à se faire l’écho de la colère de certains observateurs scandalisés par la violence dont ils sont les témoins impuissants. Des observateurs qui ont précisé qu’ils faisaient l’objet d’intimidations et de menaces.
Une situation qui provoque la colère de l’opinion publique des pays du printemps arabe mais aussi des Etats pétroliers du Golfe. Les monarchies sunnites et notamment le Qatar et l’Arabie Saoudite expriment de plus en plus ouvertement leur mécontentement à l’égard du régime chiite de Damas. Un mécontentement qui pourrait bientôt déboucher sur nouvelle conférence ministérielle où pourrait être décidé la fin de la mission d’observation et le recours à l’ONU.