La Ligue arabe estime qu’il est trop tôt pour juger la mission des observateurs en Syrie

A peine une semaine après l’arrivée des cinquante premiers observateurs envoyés par la Ligue arabe en Syrie, leur mission est remise en cause. Critiques virulentes émises par un organisme rattaché à la Ligue arabe, le Parlement arabe qui par la voix de son président estime que la présence des observateurs n’a aucun effet sur la répression des forces de sécurité. Salem al-Diqbassi pense même qu’elle sert les intérêts du régime et demande donc leur retrait immédiat. Des propos qui ont fait réagir la Ligue arabe.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le responsable des opérations des observateurs de la Ligue arabe en Syrie a estimé dimanche au Caire qu’il était encore « trop tôt » pour juger la mission. Adnane al-Khodeir a même appelé les médias à ne pas « publier des informations qui pourraient avoir un impact négatif » sur le rôle de la mission qui consiste à « désamorcer » la crise syrienne. Adnane al-Khodeir a conclu que le Conseil ministériel de la Ligue était le seul habilité à suspendre la mission des observateurs.

Un avis que sont loin de partager la plupart des médias arabes qui tirent à boulets rouges sur le chef de la mission des observateurs. Le général soudanais Mohammed al-Dabi a déclaré « n’avoir rien vu de terrible » sur le terrain.

La presse sur la même ligne

Dans la presse arabe, parmi les éditoriaux, il y a cette phrase « L’émissaire du régime sanguinaire soudanais ne peut qu’être le complice du régime barbare de Damas ». Plusieurs journalistes des médias arabes appellent au remplacement immédiat du général. Certains l’accusent de « blanchiment » du régime syrien, d’autres de traiter les manifestants anti-Assad « comme une bande de mendiants ».

Sur les médias sociaux arabes, les internautes vont encore plus loin. Ils réclament simplement la célébration « des funérailles de la Ligue arabe ».

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