La scène, diffusée sur un blog de la chaîne de télévision arabe al Jazira, se joue dans le sud de la Syrie, à Deera, berceau de la contestation. Un homme, portant le gilet orange de la Ligue arabe, s'adresse à la foule qui l'entoure : « J'ai vu le sniper (*) de mes propres yeux.Nous demandons aux autorités de les retirer immédiatement. Nous allons sans tarder contacter la Ligue arabe s'il n'y a pas de réponse d'ici 24h, sinon nous prendrons d'autres mesures ! »
Le général Mohammed al-Dabi, à la tête de la mission, a démenti les propos de « l'observateur » peu après.
Les 50 observateurs de la Ligue arabe, qui sont sur place depuis lundi dernier, peinent à se coordonner est restent impuissants face à la repression. Bassma Kodmani, opposante en exil et membre du Conseil national syrien témoigne : « Les observateurs sont en train d'enquêter sur des violations et la répression dans un endroit, et il y a une autre répression qui se passe en un lieu non loin de là. La réalité est que nous n'avons absolument pas vu de régression de la répression ni de régression du nombre de victime ».
Le pouvoir syrien n'a encore répondu à aucune des demandes de la Ligue arabe : arrêt de la violence, retrait de l'armée des villes et la libération des détenus.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme fait état ce 31 décembre 2011 de 3 civils tués par les tirs des forces de sécurité. Les corps de quatre civils dont certains montrent des traces de tortures, ont été remis à leur famille.
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(*) sniper : tireur isolé.