Selon l'opposition, les chars de Bachar el-Assad jouent à cache-cache avec les observateurs arabes. Dans certaines villes stratégiques, des véhicules de transport de troupes maquillés les auraient remplacés. Visiblement, le retrait des forces de sécurité et des armes lourdes n'est pas à l'ordre du jour du régime dans les villes insurgées.
Comme le déplore la diplomatie britannique ou européenne, tout indique que la violence s'est poursuivie depuis l'arrivée de la mission panarabe en Syrie. Londres et Bruxelles exhortent Damas à se conformer au plan d'action de la Ligue arabe en mettant fin immédiatement à la répression, et surtout en ramenant ses forces dans les casernes.
Moscou se déclare en revanche rassurée par la mission de la Ligue arabe, qui n'a pour le moment rapporté aucun conflit notable. Il est vrai que les observateurs sont cornaqués par les services du régime dont ils dépendent faute de moyens logistiques propres, en matière de sécurité, de transport et de communication.
C'est ce que dénonce aussi le chef des déserteurs de l'armée libre syrienne, le lieutenant colonel Ryad al-Assad, basé en Turquie. Il se plaint de ne pas avoir pu approcher les observateurs malgré la trêve qu'il a décrétée, le temps de leur mission.