C'est par deux fois un carnage dans la capitale qui a ponctué les premiers pas de la mission de la Ligue arabe. Des attentats imputés à des terroristes islamistes par le pouvoir et dénoncés comme de sanglantes diversions par l'opposition du Conseil national syrien, le CNS.
Et à chaque fois des dizaines de morts : le 23 décembre dernier, trois jours avant l'arrivée des observateurs arabes et puis vendredi encore. Alors que la très contestée mission panarabe s'apprêtait à rendre un premier rapport ou plus exactement à rendre des comptes aux chefs de la diplomatie arabe réunis au Caire.
Une perte de temps, a lancé crûment le Premier ministre du Qatar. A l'instar des monarchies sunnites du Golfe mais aussi de l'Occident, le Qatar souhaite la fin rapide du régime alaouite des el-Assad. Avec le CNS, il voudrait que le dossier syrien soit transmis au Conseil de sécurité de l'ONU qui doit se réunir mardi prochain.
Mais à la Ligue arabe, d'autres espèrent au contraire qu'une médiation soit encore possible en Syrie. Le secrétaire général adjoint de l'organisation assure qu'un retrait des observateurs n'est nullement à l'ordre du jour. Il s'agirait au contraire de renforcer leur logistique pour qu'ils puissent enfin agir en toute indépendance.