Pour le régime Ahmadinejad, les grandes manœuvres d'intimidation politique ont commencé. A supposer qu'elles n'aient jamais cessé depuis la présidentielle contestée de 2009. Et c'est d'ailleurs parce qu'elle avait osé haranguer les partisans de l'opposant Mir Hossein Moussavi que Faezeh Hachemi Rafsanjani avait été brièvement arrêtée et finalement condamnée pour ce que le juge a qualifié de propagande contre les institutions islamiques et contre le pouvoir.
Un pouvoir conservé par Mahmoud Ahmadinejad au prix d'une répression sanglante qui aura duré huit mois. Le temps d'éteindre la contestation des dizaines de milliers d'Iraniens soutenus par plusieurs figures de la République islamique parmi lesquelles justement le père de Faezeh, Ali Akbar Hachemi Rafsandjani. Celui-ci n'a cessé de rompre des lances politiques avec Mahmoud Ahmadinejad depuis qu'il a dû lui céder en 2005 le fauteuil présidentiel qu'il était pourtant parvenu à conserver depuis 1987.
Sous Ahmadinejad, l'aura politique de Rafsanjani a beaucoup pali même s'il garde la direction du Conseil de discernement, la plus haute instance d'arbitrage politique de la République islamique.