Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
«Aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne sera tolérée» a affirmé le Pentagone ce mercredi 28 décembre 2011 par la voix de son porte-parole, George Little. Le ministère américain de la Défense a ainsi réagi aux propos tenus mardi 27 décembre par le vice-président iranien. Mohammad Reza Rahimi avait alors affirmé qu'en cas de sanctions internationales contre les exportations pétrolières de l'Iran, «plus une seule goutte de brut ne transiterait par le détroit d'Ormuz».
L'étroit passage qui relie le Golfe persique à la mer d'Oman est pour le moins stratégique. En 2009, l'agence américaine de l'Energie estimait qu'environ 17% du pétrole mondial y avait transité.
Echange de petites phrases
Ce mercredi, le commandant en chef de la marine iranienne y est allé de sa petite phrase affirmant qu'il serait «très facile» de fermer le détroit mais que ce n'est «pas nécessaire» car l'armée iranienne contrôle déjà les lieux. Téhéran mène effectivement des manoeuvres navales dans la zone, depuis cinq jours. «Cela arrive assez fréquemment» souligne le porte-parole du Pentagone avant d'ajouter que «toute tentative de faire monter la tension dans la région est inutile».