Techniquement, ces sous-marins sont bien moins sophistiqués que les submersibles occidentaux. Les Ghadir sont directement dérivés des sous-marins Yono de fabrication nord-coréenne. Ce sont presque des sous-marins de poche. Ils ne sont pas conçus pour opérer en haute mer, encore moins pour lancer des missiles nucléaires. Ils sont bien trop petits. Mais le long des côtes ils peuvent tirer des torpilles, mouiller des mines, transporter des nageurs de combats.
Contrairement aux sous-marins d'attaque occidentaux conçus pour opérer seuls, ces Ghadir pourraient naviguer en « meutes », comme les U-Boot allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Une poignée de sous-marins de ce type suffirait à bloquer le détroit d'Ormuz par où transitent 40% des cargaisons mondiales de pétrole.
Dans les eaux peu profondes du détroit, ils pourraient se faufiler et « semer la panique » au sein des marines occidentales qui patrouillent dans la région. Mais au bout de quelques dizaines d'heures, leur système de propulsion classique diesel-électrique les forceraient à faire surface pour recharger leurs batteries, ce qui les rendraient vulnérables.